Pompes à chaleur

Le réseau électrique contrarié

Le marché des Pompes à Chaleur  (PAC) en France augmente de près de 20 % chaque année. Technologie promue par nombre d’entreprises, les PAC souffrent néanmoins de cette évolution rapide, de performances parfois discutables et de contraintes environnementales certaines.

PAC géothermales : plus stables

Appelée aussi « géothermie de surface », les pompes à chaleur géothermales puisent une partie de leur énergie dans le sol grâce à un système de captage horizontal ou vertical. Ces pompes à chaleur récupèrent l’énergie solaire accumulée dans la terre. Leur rendement peut être intéressant, mais elles nécessitent une grande surface de captage (1,5 fois la surface chauffée) ou des forages profonds et coûteux.

Aérothermie : air extérieur ou air extrait

Leur coefficient de performance est plus faible que celui de leurs « cousines » géothermiques mais elles peuvent permettre de diviser par deux la consommation d’électricité pour le chauffage. Les PAC sur air puisent leur énergie dans l’air extérieur et sont donc tributaires de la température ambiante. Plus il fait froid,  plus la machine sollicite l’électricité… Elles seront donc moins conseillées en altitude.
Les spécialistes de l’habitat performant soulignent qu’elles peuvent être très efficaces si le logement est particulièrement bien isolé (maison passive…) et si la pompe à chaleur puise son énergie dans l’air extrait du bâtiment par une ventilation double flux.

Pour des pompes à chaleur en phase avec le réseau électrique

Toutes les installations de PAC doivent répondre à la norme NF C15 100 et être branchées en triphasé afin qu’elles ne perturbent pas le réseau électrique. Dans le cas contraire, elles peuvent induire des besoins de renforcement de réseau très onéreux pour la collectivité.
La multiplicité des installations de pompes à chaleur alarme les gestionnaires des réseaux électriques.
Les appels de puissance au démarrage, aussi brefs soient-ils, peuvent nécessiter un renforcement du réseau électrique pour éviter d’importants déséquilibres.
Pour les habitations en bout de ligne le phénomène est encore plus marqué. : la tension du réseau étant insuffisante, la PAC ne démarre pas, et les autres abonnés branchés sur le même transformateur ressentent cette perturbation.
L’installation de ces PAC pour des raisons économiques individuelles peut donc avoir une forte incidence financière pour la collectivité… Cela est d’autant plus vrai avec les installations branchées en monophasé qui exerce la demande sur une seule phase.
C’est pour cela qu’il est plus que conseillé d’opter pour un branchement en triphasé qui permet une meilleure répartition de l’appel d’énergie. De même, il faut opter pour des appareils avec un démarrage progressif qui limite l’appel de puissance instantané.
Selon la norme C15 100, le démarrage de la PAC ne doit pas dépasser le seuil ampère métrique qui s’impose à tous les appareils à moteur électriques (par exemple : 45 ampères en monophasé). Hélas, tous les équipements ne respectent pas encore cette norme, car elle induit un certain surcoût….
La diffusion massive des pompes à chaleur ces dernières années  a fortement accru les demande de renforcements du réseau électrique, qui sont très onéreux :
– 60 à 150 € par mètre linéaire de réseau
– 15 000 à 50 000 € pour changer un transformateur.
Afin de s’assurer d’une installation des plus efficaces, il est conseillé de choisir un professionnel agréé QualiPAC et du matériel NF PAC.